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    DORIAN COHEN

    Par le biais d’une peinture figurative réaliste de tradition classique, Dorian Cohen s’attache à la création d’une imagerie urbaine entre paysages, mirages et scènes de genre naturalistes. Organisé en série d’images, son travail envisage de construire une généalogie de récits urbains en étudiant les mécaniques picturales et narratives à l’œuvre entre chacune de ces séries.

    Dorian Cohen est un jeune peintre français né à Paris en 1987, il vit et travaille actuellement à Paris. Diplômé en génie urbain et urbanisme, autodidacte en peinture, son travail de peintre est révélé au monde de l’art en 2017 lors du 62ème Salon de Montrouge. En 2018, il est lauréat du prix de la Fondation Colas puis est nominé en 2019 à la 10ème édition du Prix Sciences PO pour l’Art Contemporain

    Né à Paris en 1987,
    vit à Paris et travaille à Aubervilliers

    FORMATION
    Autodidacte en peinture
    Diplomé en Génie Urbain (Bac +5), spécialisation en Urbanisme et Architecture, 2011

    EXPOSITIONS PERSONNELLES

    2024
    The promise of blue, Long Story Short Gallery, New York City, USA

    2023
    Dans l’Intérieur des Silences, Galerie PARIS-B, Paris, France

    2021
    Bien que cela soit naturel, Galerie PARIS-B, Paris, France

    2020
    Même le ciel sera vert, UGC Artbox, Bruxelles, Belgique
    Nous danserons un jour ensemble, L’aparté, Iffendic, France

    2019
    Même le ciel sera vert, Galerie La Peau de l’Ours, Bruxelles, Belgique
    Des villes, des spectacles, une histoire, 2Angles, Flers, France
    Gardens, La Ritournelle, Chateauroux, France

    2016
    Itinere, L’ A.R.P.A.C., Montpellier, France

    EXPOSITIONS COLLECTIVES

    2022
    Une Vie à l’Opéra, Galerie PARIS-B, Paris, France

    2021
    La Petite Collection, commissariat de Florence Lucas et Pauline Lisowski, Galerie Bertrand Grimont, Paris, France
    Here, There, Somewhere, Galerie Paris-B, Paris, France
    Echappée, commissariat d’Élodie Bernard, Galerie LPD’O, Bruxelles, Belgique

    2020
    Jeune Création 70, Galerie Thaddaeus Ropac, Pantin, France
    Le pouvoir se charge de vous, Galerie Jeune Création, Paris, France
    L’écho du silence, commissariat de Valérie Delaunay et Clarisse Russel, 16K, Kremlin-Bicêtre, France
    Art au Centre #3, Liège, Belgique
    Momentum, commissariat de Gaya Goldcymer et Jonathan Taïeb, Galerie Episodique, Paris, France
    Lauréats du Prix Master Toile, Mairie de Barbezieux, Barbezieux Saint-Hilaire, France

    2019
    The Nationa(a)l artist supermarket, Bruxelles, Belgique
    10ème Edition du Prix Sciences Po, Paris, France
    Twenty Five elements, Espace Commines, Paris, France

    2018
    Fondation Colas, Paris, France
    Park, Atelier W, duo avec Lucie Douriaud, Pantin, France
    Repetition as originality, 6B, Saint-Denis, France

    2017
    L’esprit du temps, commissariat de l’Association Florence, Espace Commines, Paris, France
    Kids Commissaires du Salon de Montrouge, Galerie Arty Family, Paris, France
    62ème Salon de Montrouge, commissariat Ami Barak et Marie Gautier, Montrouge, France
    L’Urbain, commissariat de Gaya Goldcymer et Jonathan Taïeb, Galerie Episodique, Paris, France

    2016
    La mètis du renard et du poulpe, Cabane Georgina #03, Marseille, France
    CRAC 2016, Salle Jean-Morlet, Champigny-sur-Seine, France

    2015
    Parcours d’Artistes, Les Passerelles, Pontault Combault, France
    Rêver peut-être, Galerie La Ralentie, Paris, France

    PRIX

    2020
    Lauréat de la Bourse Master Toile

    2019
    Prix Sciences Po pour l’Art Contemporain, nominé
    Le Souffle, Sion, lauréat de la Bourse BeeMedias

    2018
    Lauréat de la Fondation Colas

    2017
    Nominé au 62ème Salon de Montrouge, commissariat d’Ami Barak et Marie Gautier

    RÉSIDENCES

    2022
    Résidence de création à Therapeia, Paxos, Greece

    2019
    Résidence de création à L’Aparté, Trèmelin
    Résidence de création à 2angles, Flers
    Résidence Le Souffle, Sion-Vaudémont, mécénat du groupe Bee Media 2019 (reporté sine die)

    COLLECTIONS

    Fondation Colas
    Klimatik Collection
    Fond d’Art Contemporain de la Ville d’Aubervilliers
    Fond d’Art Contemporain Ville d’Ivry-sur-Seine
    Collection de l’Association Florence pour l’Art Contemporain

    PUBLICATIONS

    2020
    Nous danserons un jour ensemble, Éditions L’ Aparté Centre d’Art

    2017
    Catalogue du 62ème Salon de Montrouge
    L’Art et ses Objets, Gaya Goldcymer, Édition La Galerie Episodique

    2016
    Catalogue d’exposition CRAC 2016, Biennale de Champigny-sur-Marne, 2016

    TV / VIDEO / PODCAST

    2021
    Podcast A l’atelier, une conversation avec Julie Chaizemartin, Art District Radio

    2020
    Podcast Dorian’s studio, The Room Projects
    Podcast Nous danserons un jour ensemble, Radio C-LAB de Rennes

    2018
    Court-Métrage, Dorian Cohen, WIPART

    2017
    Les coulisses-Les grands de demain s’exposent, Télématin, France 2

    INTERVIEW DE DORIAN COHEN

    « Les beautés banales de Dorian Cohen », Connaissance des Arts, janvier 2021, Par Christophe Averty

    Peintre de scènes de vie et de paysages, l’artiste trentenaire embrasse au présent la tradition narrative de la peinture. Deux expositions ont changé sa route. En 2009, alors étudiant ingénieur à l’École Centrale de Nantes, Dorian Cohen découvre à Paris, au Centre Pompidou, la rétrospective consacrée à Vassily Kandinsky. « Fasciné par sa maîtrise de la couleur, j’ai commencé à copier ses toiles », confie-t-il. Puis, en 2012, diplôme en poche, le choc esthétique que lui procure l’exposition « Nature et idéal » au Grand Palais, l’invite à se détourner de sa carrière naissante dans l’aménagement urbain. L’artiste approfondit son trait aux cours du soir aux Ateliers des beaux-arts, à Montparnasse, arpente les musées pour y chercher la lumière de Georges de la Tour, le classicisme de Nicolas Poussin, le naturalisme de Jean-François Millet…De Cézanne au Greco, Dorian Cohen forme son œil et sa technique. « Le paysage est une vraie école de peinture » résume-t-il. L’espace urbain et les instants du quotidien constituent dès lors une trame narrative et dramatique que le peintre développe en séries. Le tracé d’une autoroute devient une promesse de vacances mais aussi le vertigineux combat de lignes fuyant vers l’inconnu. Une scène de restaurant porte en elle l’intimité de non-dits, où s’épousent bienveillance et ennui. Ses histoires sondent les beautés banales, nourrissent une dramaturgie sensible qui emprunte à la tradition picturale ses lumières, sa grammaire. Remarqué au Salon de Montrouge, lauréat de la Fondation Colas, le peintre s’inspire d’Émile Zola et du cycle des Rougon-Macquart pour bâtir autant de séquences narratives qui disent l’intériorité urbaine et humaine. De toile en toile, il tisse le récit contemporain d’incessants basculements, où temps de vivre et temps de peindre se confrontent et se confondent.

     

    « Dorian Cohen, À la bordure des villes modernes », Le Quotidien de l’Art, avril 2019, Par François Salmeron

    Pour sa première exposition monographique dans un centre d’art, organisée suite à une résidence de deux mois chez 2angles, Dorian Cohen (né en 1987) présente ses Urbanités, de petites huiles sur bois composées de différentes couches de glacis. Dans un style ultra réaliste et détaillé, il peint des façades d’habitats collectifs avec leur jardin en contrebas, et décline des paysages bétonnés rehaussés par une nature artificielle verdoyante. Avant de s’adonner pleinement à l’art, Dorian Cohen a suivi une formation d’ingénieur urbaniste et s’occupait de l’aménagement des villes et des routes départementales de la couronne parisienne. Ses grands formats issus de la série Départ en vacances, initiée en 2015, esquissent des courbes de bretelles d’autoroutes et l’entrelacs des voies du périphérique. Mais ces images, vides de toute présence humaine, ne se limitent pas à retranscrire le regard d’un architecte paysagiste attentif à la structuration de l’espace public. Les toiles de Dorian Cohen prennent parfois des allures plus étranges ou apocalyptiques – le bitume se désintègre et vole en éclats… Ainsi, elles s’enrichissent d’ornements décoratifs (les belles mosaïques d’Unenuit à l’opéra) et s’ouvrent à l’imaginaire avec leurs atmosphères oniriques, entre chien et loup, où la ville et la nature, d’habitude si mornes, s’animent enfin…

     

    Texte extrait du catalogue du 62ème salon de Montrouge
    Par Anne-Sarah Benichou

    Des grands espaces urbains, anonymes et arti ciels, qui nous entourent, Dorian Cohen, par le biais de sa peinture figurative à la minutie extrême, nous dit la beauté et l’étrangeté. À mi-chemin entre une touche caravagesque – qui entrechoque une nature débridée baroque
    et un idéal de perfection à l’antique – et une admiration pour la rigueur de la touche précise et la mise en scène grandiloquente d’un Poussin, ses paysages aux formats extrêmes (soit très petits, soit très grands) confrontent, dans un jeu presque surréaliste et étrange, des infrastructures autoroutières d’une architecture surprenante à une nature foisonnante, inquiétante, voire hostile.

    Jamais aucune présence humaine directe dans ses œuvres – juste l’évocation de la main de l’homme, qui laisse son empreinte sur le paysage par ses constructions disproportion- nées et presque irréelles, à l’instar des courbes d’échangeurs autoroutiers qui peuplent la série Départ en vacances (commencée en 2015). En renouant avec une pratique très classique de lapeinture àl’huile–procéder par couches successives, «grassurmaigre» –, mais également en choisissant certains supports, comme ces très petits panneaux de bois vernis qui ne sont pas sans rappeler les natures mortes hollandaises, Dorian Cohen utilise avec intelligence l’histoire de la peinture pour servir son discours sur le monde moderne, le rapport de l’homme à son environnement, et pour louer la beauté de la construction contemporaine. Ingénieur en urbanisme de formation, avant de se tourner complètement vers l’art, il développe un travail empreint de cette rigueur technique, presque maniaque, mais également d’un souffle de folie qui bouscule, par touches discrètes, les grands édifices, impressionnants et artificiels, de béton que nous érigeons sur terre.