Né à Paris en 1987,
vit à Paris et travaille à Aubervilliers
FORMATION
Autodidacte en peinture
Diplomé en Génie Urbain (Bac +5), spécialisation en Urbanisme et Architecture, 2011
EXPOSITIONS PERSONNELLES
2024
The promise of blue, Long Story Short Gallery, New York City, USA
2023
Dans l’Intérieur des Silences, Galerie PARIS-B, Paris, France
2021
Bien que cela soit naturel, Galerie PARIS-B, Paris, France
2020
Même le ciel sera vert, UGC Artbox, Bruxelles, Belgique
Nous danserons un jour ensemble, L’aparté, Iffendic, France
2019
Même le ciel sera vert, Galerie La Peau de l’Ours, Bruxelles, Belgique
Des villes, des spectacles, une histoire, 2Angles, Flers, France
Gardens, La Ritournelle, Chateauroux, France
2016
Itinere, L’ A.R.P.A.C., Montpellier, France
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2022
Une Vie à l’Opéra, Galerie PARIS-B, Paris, France
2021
La Petite Collection, commissariat de Florence Lucas et Pauline Lisowski, Galerie Bertrand Grimont, Paris, France
Here, There, Somewhere, Galerie Paris-B, Paris, France
Echappée, commissariat d’Élodie Bernard, Galerie LPD’O, Bruxelles, Belgique
2020
Jeune Création 70, Galerie Thaddaeus Ropac, Pantin, France
Le pouvoir se charge de vous, Galerie Jeune Création, Paris, France
L’écho du silence, commissariat de Valérie Delaunay et Clarisse Russel, 16K, Kremlin-Bicêtre, France
Art au Centre #3, Liège, Belgique
Momentum, commissariat de Gaya Goldcymer et Jonathan Taïeb, Galerie Episodique, Paris, France
Lauréats du Prix Master Toile, Mairie de Barbezieux, Barbezieux Saint-Hilaire, France
2019
The Nationa(a)l artist supermarket, Bruxelles, Belgique
10ème Edition du Prix Sciences Po, Paris, France
Twenty Five elements, Espace Commines, Paris, France
2018
Fondation Colas, Paris, France
Park, Atelier W, duo avec Lucie Douriaud, Pantin, France
Repetition as originality, 6B, Saint-Denis, France
2017
L’esprit du temps, commissariat de l’Association Florence, Espace Commines, Paris, France
Kids Commissaires du Salon de Montrouge, Galerie Arty Family, Paris, France
62ème Salon de Montrouge, commissariat Ami Barak et Marie Gautier, Montrouge, France
L’Urbain, commissariat de Gaya Goldcymer et Jonathan Taïeb, Galerie Episodique, Paris, France
2016
La mètis du renard et du poulpe, Cabane Georgina #03, Marseille, France
CRAC 2016, Salle Jean-Morlet, Champigny-sur-Seine, France
2015
Parcours d’Artistes, Les Passerelles, Pontault Combault, France
Rêver peut-être, Galerie La Ralentie, Paris, France
PRIX
2020
Lauréat de la Bourse Master Toile
2019
Prix Sciences Po pour l’Art Contemporain, nominé
Le Souffle, Sion, lauréat de la Bourse BeeMedias
2018
Lauréat de la Fondation Colas
2017
Nominé au 62ème Salon de Montrouge, commissariat d’Ami Barak et Marie Gautier
RÉSIDENCES
2022
Résidence de création à Therapeia, Paxos, Greece
2019
Résidence de création à L’Aparté, Trèmelin
Résidence de création à 2angles, Flers
Résidence Le Souffle, Sion-Vaudémont, mécénat du groupe Bee Media 2019 (reporté sine die)
COLLECTIONS
Fondation Colas
Klimatik Collection
Fond d’Art Contemporain de la Ville d’Aubervilliers
Fond d’Art Contemporain Ville d’Ivry-sur-Seine
Collection de l’Association Florence pour l’Art Contemporain
PUBLICATIONS
2020
Nous danserons un jour ensemble, Éditions L’ Aparté Centre d’Art
2017
Catalogue du 62ème Salon de Montrouge
L’Art et ses Objets, Gaya Goldcymer, Édition La Galerie Episodique
2016
Catalogue d’exposition CRAC 2016, Biennale de Champigny-sur-Marne, 2016
TV / VIDEO / PODCAST
2021
Podcast A l’atelier, une conversation avec Julie Chaizemartin, Art District Radio
2020
Podcast Dorian’s studio, The Room Projects
Podcast Nous danserons un jour ensemble, Radio C-LAB de Rennes
2018
Court-Métrage, Dorian Cohen, WIPART
2017
Les coulisses-Les grands de demain s’exposent, Télématin, France 2
INTERVIEW DE DORIAN COHEN
« Les beautés banales de Dorian Cohen », Connaissance des Arts, janvier 2021, Par Christophe Averty
Peintre de scènes de vie et de paysages, l’artiste trentenaire embrasse au présent la tradition narrative de la peinture. Deux expositions ont changé sa route. En 2009, alors étudiant ingénieur à l’École Centrale de Nantes, Dorian Cohen découvre à Paris, au Centre Pompidou, la rétrospective consacrée à Vassily Kandinsky. « Fasciné par sa maîtrise de la couleur, j’ai commencé à copier ses toiles », confie-t-il. Puis, en 2012, diplôme en poche, le choc esthétique que lui procure l’exposition « Nature et idéal » au Grand Palais, l’invite à se détourner de sa carrière naissante dans l’aménagement urbain. L’artiste approfondit son trait aux cours du soir aux Ateliers des beaux-arts, à Montparnasse, arpente les musées pour y chercher la lumière de Georges de la Tour, le classicisme de Nicolas Poussin, le naturalisme de Jean-François Millet…De Cézanne au Greco, Dorian Cohen forme son œil et sa technique. « Le paysage est une vraie école de peinture » résume-t-il. L’espace urbain et les instants du quotidien constituent dès lors une trame narrative et dramatique que le peintre développe en séries. Le tracé d’une autoroute devient une promesse de vacances mais aussi le vertigineux combat de lignes fuyant vers l’inconnu. Une scène de restaurant porte en elle l’intimité de non-dits, où s’épousent bienveillance et ennui. Ses histoires sondent les beautés banales, nourrissent une dramaturgie sensible qui emprunte à la tradition picturale ses lumières, sa grammaire. Remarqué au Salon de Montrouge, lauréat de la Fondation Colas, le peintre s’inspire d’Émile Zola et du cycle des Rougon-Macquart pour bâtir autant de séquences narratives qui disent l’intériorité urbaine et humaine. De toile en toile, il tisse le récit contemporain d’incessants basculements, où temps de vivre et temps de peindre se confrontent et se confondent.
« Dorian Cohen, À la bordure des villes modernes », Le Quotidien de l’Art, avril 2019, Par François Salmeron
Pour sa première exposition monographique dans un centre d’art, organisée suite à une résidence de deux mois chez 2angles, Dorian Cohen (né en 1987) présente ses Urbanités, de petites huiles sur bois composées de différentes couches de glacis. Dans un style ultra réaliste et détaillé, il peint des façades d’habitats collectifs avec leur jardin en contrebas, et décline des paysages bétonnés rehaussés par une nature artificielle verdoyante. Avant de s’adonner pleinement à l’art, Dorian Cohen a suivi une formation d’ingénieur urbaniste et s’occupait de l’aménagement des villes et des routes départementales de la couronne parisienne. Ses grands formats issus de la série Départ en vacances, initiée en 2015, esquissent des courbes de bretelles d’autoroutes et l’entrelacs des voies du périphérique. Mais ces images, vides de toute présence humaine, ne se limitent pas à retranscrire le regard d’un architecte paysagiste attentif à la structuration de l’espace public. Les toiles de Dorian Cohen prennent parfois des allures plus étranges ou apocalyptiques – le bitume se désintègre et vole en éclats… Ainsi, elles s’enrichissent d’ornements décoratifs (les belles mosaïques d’Unenuit à l’opéra) et s’ouvrent à l’imaginaire avec leurs atmosphères oniriques, entre chien et loup, où la ville et la nature, d’habitude si mornes, s’animent enfin…
Texte extrait du catalogue du 62ème salon de Montrouge
Par Anne-Sarah Benichou
Des grands espaces urbains, anonymes et arti ciels, qui nous entourent, Dorian Cohen, par le biais de sa peinture figurative à la minutie extrême, nous dit la beauté et l’étrangeté. À mi-chemin entre une touche caravagesque – qui entrechoque une nature débridée baroque
et un idéal de perfection à l’antique – et une admiration pour la rigueur de la touche précise et la mise en scène grandiloquente d’un Poussin, ses paysages aux formats extrêmes (soit très petits, soit très grands) confrontent, dans un jeu presque surréaliste et étrange, des infrastructures autoroutières d’une architecture surprenante à une nature foisonnante, inquiétante, voire hostile.
Jamais aucune présence humaine directe dans ses œuvres – juste l’évocation de la main de l’homme, qui laisse son empreinte sur le paysage par ses constructions disproportion- nées et presque irréelles, à l’instar des courbes d’échangeurs autoroutiers qui peuplent la série Départ en vacances (commencée en 2015). En renouant avec une pratique très classique de lapeinture àl’huile–procéder par couches successives, «grassurmaigre» –, mais également en choisissant certains supports, comme ces très petits panneaux de bois vernis qui ne sont pas sans rappeler les natures mortes hollandaises, Dorian Cohen utilise avec intelligence l’histoire de la peinture pour servir son discours sur le monde moderne, le rapport de l’homme à son environnement, et pour louer la beauté de la construction contemporaine. Ingénieur en urbanisme de formation, avant de se tourner complètement vers l’art, il développe un travail empreint de cette rigueur technique, presque maniaque, mais également d’un souffle de folie qui bouscule, par touches discrètes, les grands édifices, impressionnants et artificiels, de béton que nous érigeons sur terre.